Le polar, écriture non exploitée dans la littérature Haïtienne. 

Le polar encore appelé roman noir est souvent considéré comme un sous-genre de la littérature policière, d’après Gary Victor. Contrairement au roman policier qui évoque que le mal est en soi, en l’homme, l’auteur du livre « Saison des porcs » explique que le polar de son côté s’intéresse de préférence aux maux qu’engendre la société. Il permet d’entrer dans les profondeurs de la société comme un bulldozer pour soulever les problèmes dont les gens ne parlent pas.

Le polar c’est d’arriver à créer une histoire glauque où la violence serait au rendez-vous et montrer comment les rapports d’ordre politique, économique et humain contribuent au mal-être de la société . “Il permet de décrire le marasme du milieu urbain en s’écartant du schéma habituel des romans policiers pour parler des problèmes sociaux,continue d’avancer Gary Victor.

La drogue, la corruption, le kidnapping… Ce sont des points qui peuvent être soulevés dans les lignes d’un Polar. “Vu l’atmosphère noire qui sévit en Haïti on pourrait bien accoucher beaucoup de polar hors du commun, martela t-il. Même dans les relations sentimentales, notre littérature féminine produit toujours les mêmes textes avec la même tournure des harlequins et négligent ainsi les vrais problèmes confrontés par les couples, le renversement des valeurs, le matérialisme acharné dont fait preuve la société Haïtienne.

Il n’y a pas de roman reflétant la réalité haïtienne,avoue amèrement Gary Victor. Vu les dégâts causés par le trafic de drogue en Haïti,on s’étonne qu’aucun auteur ne soit réellement penché sur ce cas.

Le romancier le plus lu d’Haïti reconnaît qu’il a toujours travaillé aux frontières du fantastique, du polar et de l’anticipation. Azémar Dieuswalwe, ce personnage qu’il a créé dans Les cloches de la brésilienne, serait bien son premier personnage de roman policier . Soro et Saison de porcs illustrent bien aussi le polar.

Le polar requiert beaucoup de travail chez un écrivain . Ça demande de l’observation, du ressenti et du courage, explique Gary tout en dénonçant la peur des haïtiens à s’exprimer.

Le polar est un genre littéraire qui a pris naissance aux États-Unis suite à la crise économique de 1929.